Quelle politique d’urbanisation

Depuis 1999, la population de Linas augmente nettement plus vite que la moyenne en Essonne (+2.6% par an pour Linas, +0.6% par an pour le département). En seulement 14 ans, la population de Linas a augmenté de 36%. L’urbanisation du territoire y est donc nettement plus rapide que la moyenne.

Toutes les municipalités subissent la pression des promoteurs immobiliers, et elles y résistent plus ou moins bien. Elles sont souvent sensibles à la possibilité de financer des travaux ou un équipement grâce au marché conclu avec le promoteur. Mais l’afflux d’une population nouvelle signifie développement des infrastructures et des services municipaux. Si le bilan financier est toujours très positif pour le promoteur, il l’est rarement pour la commune. De plus, pour être encore plus rentables ces opérations sont souvent surdimensionnées et elles s’intègrent mal dans le contexte urbain de départ. Les erreurs dans ce domaine sont irréversibles et une ville défigurée le reste à jamais.

  Les décisions en matière d’urbanisation  doivent  être prises non pas sous cette pression commerciale mais sur la base des besoins réels de construction, et sur cette base seulement. Notre politique consistera à limiter  l’urbanisation à des opérations de qualité et respectueuses des normes environnementales, de petite taille, en cohérence avec les besoins recensés et en cohérence architecturale avec l’existant. Nous aurons le souci de  limiter l’étalement urbain de manière à préserver au maximum les terres agricoles et les espaces naturels.

Les logements sociaux

La proportion de logements dits sociaux à Linas est inférieure à 10% alors que la loi impose une proportion de 20% aujourd’hui, de 25% à l’horizon 2025. Le déficit en logements sociaux est pénalisé  par l’Etat et coûte cher à la commune chaque année (32.673 € en 2011, 60.789 € en 2012 et le tarif a été multiplié par 5 depuis). Nous respecterons la loi qui impose un quota de logements sociaux dans chaque projet de constructions nouvelles, de manière à combler progressivement le retard de la commune et annuler ces pénalités qui grèvent le budget communal.

 Le bâti ancien

  La ville de Linas s’est initialement développée autour de l’Eglise Saint Merry et le long de la rue de la Division Leclerc. La municipalité sortante a préempté au nom de la commune la plupart des propriétés qui se vendaient dans ce périmètre pendant 19 ans. La rue de la Division Leclerc est jalonnée de ces acquisitions, inhabitées et à l’abandon depuis des années. Cette politique de la municipalité sortante a été calamiteuse pour les finances communales et pour cette partie du centre ville transformée en zone morte. Les ravalements de façades que l’on vient de nous annoncer à un mois des élections, et après 19 ans d’inertie, n’auraient de sens que sur un bâti préalablement remis en état.

  L’identité d’une commune est intimement liée à son patrimoine historique. Notre politique consistera à réhabiliter l’habitat ancien lorsqu’il est de qualité, et à lui redonner vie.

Les terres agricoles

  Préserver les terres agricoles signifie tout mettre en œuvre pour que ces terres soient effectivement cultivées. De nombreuses communes s’appuient déjà sur le réseau des AMAP* d’Ile de France pour redonner vie à des terres en friche (exemple : Longpont-sur-Orge).

  Une partie de ces terres peut être mise à la disposition des habitants ou d’associations (jardins potagers privatifs ou jardins partagés) (exemples : les Ulis, Marcoussis, Brétigny-sur-Orge).

  Notre politique consistera à intégrer les enjeux agricoles dans les documents d’urbanisme (Plan Local d’Urbanisme –PLU), et à explorer toutes les solutions pour que les terres agricoles de Linas soient des terres cultivées et entretenues.